RCA: Signature d’un accord-cadre entre le PNUD et le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable pour la mise en œuvre des activités de préservation et de gestion de la biodiversité sur financement de CAFI

Bangui, RCA, 27 mars 2024- Le Ministre Thierry KAMACH en charge de l’Environnement et du Développement Durable a signé avec Jean-Luc STALON, Représentant Résident DU PNUD, un accord cadre de financement de CAFI (L’Initiative pour les forêts de l’Afrique centrale).
Il s’agit d’un fonds fiduciaire multipartenaire sous l’égide de l’ONU qui fournit un accès facilité aux ressources de CAFI et vise à aider les gouvernements de la région à mettre en œuvre des réformes et à renforcer les investissements pour relever les défis tels que la pauvreté, l’insécurité alimentaire et le changement climatique qui exercent une pression sur les forêts tropicales.
La République Centrafricaine couvre une superficie de 623 000 km² et compte 5,2 millions d’habitants, soit une densité de 8,3 habitants au km² selon les estimations de 2018. Pays enclavé et le territoire centrafricain situé au cœur du continent africain, entre le Bassin du Congo et celui du Lac Tchad et du Nil. Il bénéficie ainsi d’une diversité biologique digne d’un carrefour biogéographique.
Le potentiel naturel est constitué des conditions bioclimatiques très favorables, caractérisées par des précipitations annuelles variant de 1600 mm au sud à 800 mm au nord. Il dispose de 3,6 millions d’hectares de forêt dense humide offrant divers services écosystémiques dont la production de bois d’œuvre ainsi que de 15 millions d’hectares de terres fertiles pour l’agriculture, 16 millions d’hectares de pâturages pour l’élevage, une importante diversité biologique végétale, animale et faunique ainsi qu’un très dense réseau hydrographique.
La caractéristique majeure de ce pays est le contraste frappant entre son énorme potentiel naturel et son extrême pauvreté socioéconomique. Plus de 62% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, selon l’Indice de Développement Humain du PNUD (2017).
La conjonction de la récurrence des crises socio-politiques dont la plus meurtrière et la plus économiquement destructrice fût celle de 2012-2013. L’incidence de la pauvreté a atteint 73% et le pays est classé 188ème sur 189 pays sur l’Indice de Développement Humain des Nations Unies en 2016. L’extrême pauvreté prête le pays aux risques et catastrophes naturelles dus aux changements climatiques.
Face à cette situation, le Gouvernement a toujours été conscient que la gestion durable des ressources naturelles et la préservation du cadre de vie constituent à la fois des défis et des composantes essentielles du développement durable. Aussi, dès que la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement qui s’était tenue à Rio de Janeiro en 1992 et le Sommet de la Terre de Johannesburg de 2002 eurent parachevé la maturation de cette conscience environnementale nationale, un Ministère en charge spécifiquement de l’Environnement et du Développement Durable fut-il créé en 2003 qui a aussitôt promut la Loi N°07. 018 du 28 décembre 2007, portant Code de l’Environnement. Un cadre juridique qui a jeté les bases de la gestion de l’environnement en prenant en compte les deux dimensions : ‘Environnement Ressource et ‘Environnement Cadre de Vie.
De même, la République Centrafricaine a ratifié ou signé plusieurs Accords Multilatéraux en matière d’Environnement (AME) dont les buts ultimes et partagés sont la protection de l’Environnement mondial et la préservation de la vie sur Terre.
On peut citer entre autres : la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (CNULD).Ces nombreux AME recommandent plusieurs instruments et mettent à disposition de la République Centrafricaine des mécanismes financiers de mise en œuvre tels que: la REDD+, le Défi de Bonn, l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains (AFR100) et l’Accord de Paris 2015, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le Fonds PMA, le Fonds d’Adaptation, le Fonds Vert Climat, etc.
Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), responsable de la mise en œuvre de ces AME renforce d’une manière continue son organigramme par la création des structures opérationnelles consacrées spécifiquement à certains AME à savoir : la Coordination Nationale Climat (CNC) en 2016, la Coordination Nationale Biodiversité (CNB) et la Coordination Nationale Désertification (CND) en 2019.
Ainsi, non seulement chaque AME, promeut son propre cadre législatif et règlementaire et fonctionne d’une manière cloisonnée, mais aussi, en dehors des actions préliminaires nécessaires à la ratification de chaque AME.
Il y a eu très peu d’initiatives concrètes de mise en œuvre des AME d’une part et pour leur mise en œuvre en synergie d’autre part, d’où les résultats mitigés enregistrés à ce jour.
Notons qu’en 2010 l’évaluation environnementale pays réalisée par la Banque Mondiale avait recommandé au Gouvernement d’accroître les investissements pour la gestion durable des ressources naturelles, pour l’évaluation environnementale, et pour rendre la croissance capable de s’adapter au changement climatique (Banque Mondiale, 2010).
Source: le potentiel cnetrafricain.com

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