La Conservation du bassin du Congo facilitée par la lutte contre la fraude
Mbankomo-Cameroun, 2 et 3 avril 2019. Le personnel du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC est réuni pour un atelier de formation sur la politique de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêt et le blanchiment d’argent. La formation se fait en partenariat avec le Projet régional GEF-PNUD « CBSP – Partenariat pour la Conservation de la Biodiversité : Financement durable des Aires Protégées du Bassin du Congo – PIMS 3447 ».
En effet, suite à la microévaluation de la COMIFAC, effectuée en novembre 2017 par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), il a été recommandé de mettre en place des politiques spécifiques internes de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêt et de blanchiment d’argent.
L’objectif général de l’atelier est de valider le document de la politique de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêt et le blanchiment d’argent de la COMIFAC, et de former le personnel du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC sur la susdite politique. Spécifiquement il s’est agi de : procéder à l’examen du document de politique de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêt et le blanchiment d’argent de la COMIFAC ; formuler les propositions pour l’amélioration du document et procéder à sa validation sous réserve de l’intégration des amendements qui seront faits ; former le personnel du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC sur la politique de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêt et le blanchiment d’argent de la COMIFAC.
Dans son mot d’ouverture, le Secrétaire exécutif de la COMIFAC, Raymond NDOMBA NGOYE a remercié les participants et a insisté sur l’importance de cet exercice : « Nous sommes fiers d’avoir doté la COMIFAC d’une politique de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêt et de blanchiment d’argent. Cette formation est d’une importance cruciale pour notre organisation. La bonne application de cette politique permettra à notre organisation de montrer l’exemple et de promouvoir les bonnes pratiques dans la sous-région. »
La formation se fait en partenariat avec le Projet régional GEF-PNUD « CBSP – Partenariat pour la Conservation de la Biodiversité : Financement durable des Aires Protégées du Bassin du Congo – PIMS 3447 ». La coordonnatrice du projet régional, Aline Malibangar, a donné une formation sur les procédures mises en place au PNUD pour lutter contre la corruption. Elle a ponctué son intervention d’exemples concrets pour mieux illustrer les bonnes pratiques, par exemple : « Il est interdit de recevoir des cadeaux dans le cadre de ses fonctions, car celui pourrait remettre en cause l’éthique et influencer les décisions. Si on est obligé d’accepter un cadeau de faible valeur pour des raisons diplomatiques, les cadeaux reçus doivent être remis immédiatement à l’organisation. Il est très important de faire preuve de transparence en tout temps. ». Ces cas concrets permettent d’améliorer la compréhension des comportements à éviter et de prendre les bons réflexes. Cette formation pratique permettra au personnel du Secrétariat exécutif de la COMIFAC de mieux appliquer la politique de lutte contre la fraude, la corruption, le conflit d’intérêts et le blanchiment d’argent de la COMIFAC.
La lutte contre les flux financiers illicites, le renforcement des capacités au sein des administrations publiques et la promotion des partenariats avec le secteur privé font partie des initiatives mises en œuvre par le PNUD dans le cadre de la lutte contre la corruption.
La corruption est une menace majeure pour la conservation. En effet, la biodiversité est concentrée dans des pays plus vulnérables à ce fléau. La Conservation du bassin du Congo pourra être facilitée par une lutte continue contre la fraude et la corruption à tous les niveaux.