La COMIFAC co-organise le premier atelier international Afrique-Chine sur la Gouvernance des terres forestières, les investissements et la durabilité

Yaoundé- Cameroun 3 – 5 Septembre 2019, sous le patronage du Ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF) du Cameroun, la rencontre s’est tenue à l’hôtel Mont Febe.

 

Depuis le début des années 2000, l’augmentation des activités des entreprises chinoises – dans les dynamiques de conversion des terres forestières en zones d’exploitation industrielle du bois, agro-industries, mines et autre développement des infrastructures – suscite une attention particulière à l’échelle internationale du fait des divers enjeux de durabilité y associés.

Dans le même sens, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique avec une valeur des transactions estimée à 203,98 milliards de Dollar US en 2018, soit une augmentation de 20% par rapport à 2017. Dans le secteur des grumes, la Chine est désormais le principal importateur des bois tropicaux en provenance des pays du bassin du Congo dont le Cameroun. Selon le quotidien le Jour, en 2018, les échanges liés aux produits forestiers entre la Chine et le Cameroun étaient estimés à environ 6 milliards de FCFA. « Ce qui fait du Cameroun le troisième partenaire de l’Empire du Milieu en matière d’échanges forestiers ».

L’atelier Afrique-Chine visait à faciliter un dialogue constructif science-politiques publiques entre les acteurs clés impliqués dans la gouvernance des investissements chinois dans le secteur forestier en Afrique. Plus précisément, il était question de : (i) faire le point sur les effets des investissements chinois dans le secteur forestier en Afrique ; (ii) explorer les opportunités d’amélioration et de promotion de la durabilité dans les investissements chinois dans le secteur forestier en Afrique ; (iii) promouvoir un dialogue et des interactions multi-acteurs sur les investissements chinois dans le secteur forestier en Afrique.

Ont pris part à cette rencontre des scientifiques, décideurs politiques, communautés locales, acteurs privés, organisations de la société civile et journalistes.

Pour le Pr Brusil Miranda Metou Vice-recteur de l’Université de Dschang en charge de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises, si l’apport des investissements chinois sont indéniables dans le pays, « de nombreuses alertes soulignent de plus en plus des effets considérés comme néfastes de la présence chinoise dans le secteur forestier dans les pays du bassin du Congo. Parmi les préoccupations les plus importantes, figurent la systématisation des réseaux d’exploitation informelle du bois et de trafic d’espèces animales protégées en direction du marché chinois, le non-respect des droits des travailleurs, le contournement des règles environnementales ».

Un message bien reçu par la partie chinoise. Pour M. Jiaman Jin de Global environment Institute, « les chinois sont conscients des défis auxquels ils devront faire face pour préserver désormais l’environnement ».

La rencontre était organisée par African Forest Policies and Politics (AFORPOLIS) et Global Environmental Institute (GEI) – China en collaboration avec l’ Université de Göttingen en Allemagne, l’ Université de Dschang au Cameroun, l’ International Union of Forest Research Organizations (IUFRO), la Fondatiion Alexander von Humboldt , la Commission des Forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC) et le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), et le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) – Cameroon.

Pour d’amples informations, bien vouloir contacter tvtchuante@comifac.org, AFORPOLIS organisation : contact@aforpolis.org

Louisette Sylvie Yebel-Founga

Experte communication COMIFAC

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