Journée internationale des forêts 21 mars 2024-« Forêts et innovation : de nouvelles solutions pour un monde meilleur ».
En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 21 mars Journée internationale des forêts (A/RES/67/200). La Journée veut sensibiliser le public à l’importance de toutes les variétés de forêts et d’arbres pour notre écosystème. Cette année, le thème retenu est « Forêts et innovation : de nouvelles solutions pour un monde meilleur ».
Forêts et innovation
L’innovation et les avancées technologiques ont révolutionné la gestion et le suivi des forêts, en permettant une récolte de données plus efficace, fondamentale pour la prise de décision en ce qui concerne l’utilisation des terres et la lutte contre le déboisement. Par exemple, au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, il a été fait état de réductions d’émissions de dioxyde de carbone forestier s’élevant à 13,7 milliards de tonnes ainsi que d’autres progrès accomplis grâce à un système transparent et novateur de surveillance des forêts.
La réduction du déboisement et de la dégradation des forêts ne peut se faire sans de réelles avancées technologiques. Avec 10 millions d’hectares de forêts qui disparaissent encore chaque année et environ 70 millions d’hectares touchés par les incendies, ces innovations sont essentielles aux systèmes d’alerte précoce, à la production durable de matières premières et à l’autonomisation des peuples autochtones grâce à la cartographie des terres et à l’accès au financement climatique.
De plus, la restauration des écosystèmes, y compris les efforts de reboisement, peut contribuer de manière significative à l’atténuation du changement climatique, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la promotion d’une production durable de produits ligneux.
La réduction du déboisement et de la dégradation des forêts, la restauration des forêts et la gestion durable des forêts sont autant de voies essentielles pour atteindre les objectifs mondiaux de 2030. Depuis 1990, plus de 420 millions d’hectares de forêts ont disparu. Bien que les taux de déforestation aient ralenti, 10 millions d’hectares de forêts disparaissent encore chaque année.
Les forêts d’Afrique centrale recouvrent six pays sur presque 240 millions ha, dont 89 de forêts primaires, et incluent les tourbières de la Cuvette Centrale, un puits de carbone vital, et le Bassin du Congo, la seconde plus grande forêt tropicale du monde. Dans ces milieux, la biodiversité, d’une grande richesse, compte des milliers d’espèces de plantes et d’animaux sauvages endémiques. Les communautés locales et les groupes autochtones qui en font également partie leur attribuent une grande valeur culturelle, alimentaire, et les voient comme un moyen de subsistance.
Pourtant, de nouvelles menaces sont apparues sous la forme d’activités entraînant la déforestation, telles que les plantations agricoles, l’abattage d’arbres, les productions minières et de charbon de bois. Une étude a révélé que l’Afrique centrale avait perdu plus de six millions d’hectares de forêt primaire humide depuis 2001, soit l’équivalent de six millions de terrains de rugby.
Pour relever ces défis, Plusieurs solutions sont proposées à l’instar à l’instar de celles de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC), une cellule spécialisée de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) qui met à disposition des données actualisées et pertinentes sur les forêts et les écosystèmes de la région, visant à informer la prise de décisions politiques et à promouvoir une meilleure gouvernance et une gestion durable des ressources naturelles.
L’ Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ont lancé AIM4Forests, un programme quinquennal qui vise à soutenir le suivi des forêts en s’appuyant sur les technologies modernes de suivi et l’innovation technique, ainsi que sur l’utilisation des données spatiales et de la télédétection.