Les bons points du projet « d’appui à la ratification et la mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation
Kigali, Rwanda, 22-24 octobre 2019- En vue de renforcer la mise en œuvre du processus APA dans la sous-région, le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC a developpé des projets, parmi lequels le Projet d’Appui à la ratification et la mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’Accès aux ressources génétiques et Partage juste et équitable des Avantages découlant de leur utilisation dans les pays de la COMIFAC, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) sous la supervision de la COMIFAC.
Quatre ans après le lancement de ce projet, les représentants du Programme des Nations Unies pour l’Environnement et du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC, les points focaux APA des pays de l’espace COMIFAC suivants : Cameroun, Congo, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad, le point focal CDB du Rwanda, ainsi que les personnes ressources du pays hôte se sont réunis pour partager les résultats et les leçons apprises dans la mise en œuvre de ce projet dans leurs pays respectifs et d’envisager les perspectives.
Des présentations faites par les points focaux, ainsi que par le représentant d’ONU-environnement et du coordonnateur du projet, l’expert biodiversité de la COMIFAC, il en ressort que le projet poursuit bien sa phase de mise en oeuvre et des résultats probants ont été enregistrés. Les points saillants des réalisations vont de la ratification du protocole de Nagoya par cinq (05) pays de la COMIFAC (Cameroun, RCA, RDC, Sao Tomé & principe et Tchad), la Guinée Equatoriale étant en voie de déposer son instrument de ratification, à l’élaboration et à l’adoption des strategies et plans d’actions nationaux APA par six (06) pays (Burundi, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RCA, RDC), en passant par des séances de renforcement des capacités des differentes parties prenantes.
L’équipe de coordination du projet souligne une bonne mise en oeuvre, comme le témoignent les leçons apprises: (i) la coordination sous-régionale a joué un rôle important dans l’harmonisation des interventions, (ii) l’implication des parties prenantes a facilité l’appropriation du protocole de Nagoya, (iii) la flexibilité est favorable pour tenir compte des besoins spécifiques des pays bénéficiaires…
Des orientations et des opportunités de financement d’un nouveau projet ont été formulées. Plusieurs autres besoins ont été identifiés, dont l’inventaire des ressources traditionnelles et génétiques, l’élaboration des lignes directrices pour l’amélioration du climat d’affaires en matière d’exploitation des ressources génétiques…
A l’issue des travaux, Adamou Bouhari, le représentant d’ONU-ENVIRONNEMENT a déclaré « Je suis satisfait des résultats obtenus durant ces deux jours de travaux. Je suis ravi que la dynamique de la mise en oeuvre de l’APA dans la sous-région continue et d’ailleurs pour moi elle prend de l’envol puisque les engagements pris au départ sont respectés. Je reste convaincu que pour le bilan de la réalisation de ce projet, la COMIFAC en tant que sous-région a marqué des points positifs dans la mise en œuvre du protocole de Nagoya. Je suis très ravi de la collaboration entre la COMIFAC et ONU-ENVIRONNEMENT et je voudrais vous donner la parole d’ONU- ENVIRONNEMENT qu’on va continuer dans ce sens et continuer à renforcer notre collaboration ».
En marge des travaux, s’est tenue la deuxième réunion du Comité de Pilotage dudit projet.
Monsieur Cosmas Ekane Nzuobontane, Directeur Administratif et Financier de la COMIFAC et représentant du Secrétaire Exécutif de l’institution présidant la cérémonie de clôture, a exprimé sa profonde gratitude aux autorités du Rwanda pour les facilités qu’elles ont fournies pour l’organisation de cet atelier, à tous les participants pour leurs contributions et au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour ses appuis multiformes à la COMIFAC.
Il convient de rappeler que le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA) a été adopté le 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon lors de la dixième Conférence des Parties de cette convention.
Ce Protocole vise à encadrer les relations entre les fournisseurs des ressources génétiques et/ou les détenteurs des connaissances traditionnelles associées à ces ressources, et les utilisateurs dans le cadre des activités de recherche et de développement. Les dispositions de ce Protocole ont donc des incidences sur les activités de recherche et, plus largement, sur l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaîne de valorisation des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées. Il est entré en vigueur depuis le 12 octobre 2014.
La biodiversité des pays du bassin du Congo est une véritable richesse et il en découle un marché des produits dérivés de ressources génétiques considérable, estimé à plusieurs millions de dollars US$. L’offre en ressources génétiques de la biodiversité de la sous-région Afrique centrale est qualitativement tout aussi considérable, fondé sur un potentiel riche et varié d’espèces sauvages (sans compter les microorganismes). C’est le deuxième plus important potentiel à l’échelle du monde, avec des diversités génétiques extraordinaires, parfois uniques, exprimées en potentiels médicamenteux, résistance à la sécheresse, résistance aux maladies, venins, … pouvant être capitalisées, à travers des investissements de Recherche et Développement, pour en extraire des dérivés chimiques, biochimiques, naturels, génétiques, … très demandés sur les marchés cosmétiques, agroalimentaires, pharmaceutiques, … de très hautes valeurs ajoutées.
Pour d’amples informations, bien vouloir contacter Chouaibou Nchoutpouen, coordonnateur du projet cnchoutpouen@comifac.org et/ou télécharger le communiqué final de l’atelier