RDC-RWANDA : les deux pays s’allient pour préserver la biodiversité du lac Kivu
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se retrouvent main dans la main pour préserver la biodiversité du lac Kivu, un des Grands Lacs d’Afrique, situé à la frontière entre les deux pays. L’accord signé entre les deux pays vise à encadrer l’exploitation du méthane de ce lac pour produire de l’électricité et à protéger la biodiversité qu’il abrite.
Le 3 mai 2020, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se sont engagés à préserver la biodiversité du lac Kivu, un des Grands Lacs d’Afrique, situé à la frontière entre les deux pays. L’accord a été signé entre le ministre RD-congolais des Hydrocarbures Rubens Mikindo Muhima, et la ministre rwandaise de l’Environnement Jeanne d’Arc Mujawamariya. L’exploitation du méthane, provenant du lac Kivu, sera ainsi bien encadrée et la biodiversité mieux protégée. « Nous avons besoin d’une exploitation sûre du méthane dans le lac Kivu pour un développement durable dans la région des Grands Lacs en général », affirme Rubens Mikindo Muhima, le ministre RD-congolais des Hydrocarbures.
Le méthane du lac Kivu est ensuite transformé en énergie électrique. Selon Rubens Mikindo Muhima, la quantité de méthane présente dans le lac Kivu permettrait de produire 700 MW d’électricité pour la RDC et le Rwanda. Et ce, sur une période de 55 ans. Les gouvernements des deux pays concernés veulent saisir cette opportunité au plus vite, mais non sans prendre des précautions préalables. « Le lac Kivu recèle une grande biodiversité et de nombreuses ressources naturelles qui sont importantes pour la vie humaine. En exploitant les ressources du lac, allons également nous assurer que ces activités protègent la biodiversité », explique Jeanne d’Arc Mujawamariya, la ministre rwandaise de l’Environnement.
En plus de transformer le méthane en énergie électricité, les deux pays envisagent de transformer le méthane en gaz de cuisson afin d’éviter la déforestation. La RDC et le Rwanda se sont aussi engagés à mettre en place des techniques respectueuses de la biodiversité en surveillant de près les travaux de recherche et de développement permettant de réduire les risques d’explosion du gaz.
Le Rwanda a déjà lancé une étude afin de mesurer les possibilités de mettre ce projet sur pied. Il a également lancé un appel d’offres pour que des entreprises montent des plateformes d’exploitation du gaz.
Source: Ines Magoum – Afrik 21