Cameroun: le gouvernement appelle à une gestion participative et durable des forêts communales pour plus de rentabilité
L’Initiatives à Résultats Rapide (IRR)lancée depuis 2013 après la mise en place de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) validé en 2010, fait partie de l’arsenal des actions engagées pour la promotion de la bonne gouvernance au Ministère des Forêts et de la Faune. L’utilisation de l’Initiative à Résultat Rapide (IRR) au Cameroun a été impulsée par la CONAC. En effet, ce procédé constitue l’une des approches préconisées par la CONAC et le Gouvernement pour implémenter la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) au Cameroun. Elle a pour objectif majeur de lever les contraintes liées aux problématiques adaptatives, en développant l’esprit d’équipe et de nouvelle approches de travail collaboratif, afin de parvenir à des résultats palpables pour un changement de comportement ou encore l’adoption d’une approche de travail orientée vers le résultat. L’IRR est un procéder, jusqu’ici, qui aura contribué de manière significative à aborder les problèmes liés à la corruption et la mal gouvernance au sein de l’administration forestière avec pour objectif clé de réduire rapidement des problématiques identifiées.
Diverses raisons, liées notamment aux conditions météorologiques, à la situation sanitaires du pays et aux procédures, n’ont pas permis de mener à temps les différentes activités prévues dans le cadre de cette IRR-2020. Au cours de l’année 2021 l’Inspection Générale et de la Cellule de Lutte la Contre la Corruption (CLCC) du MINFOF ont examiné cinq (05) piliers de gouvernance dans des forêts communales des régions du Centre, du Sud et de l’Est. Ces piliers étant l’Efficience, le Respect de la loi, la Participation, la Redevabilité, la Participation et l’Equité.
“Dans le cadre de l’assouplissement des mesures sanitaires, le gouvernement a instruit trois (03) descentes sur le terrain afin d’échanger avec les responsables municipaux sur les questions relevant d’importance dans la
gouvernance autours des forêts communales. Ces descentes ont été effectuées au mois de Mars 2021 (pour une phase dite diagnostique), au mois de juin 2021 (pour la phase sensibilisation) et en fin au mois de Septembre 2021 (pour la phase dite suivi-évaluation)”; a déclaré le Ministre Jules Doret Ndongo. Le Ministre des Forets et de la Faune a précisé que sur un plan technique, ses équipes ont parcouru : ” 28 forêts communales en activités au cours de l’exercice 2020 soit la quasi-totalité des forêts communales en activités pendant cette période d’accompagnement des forêts communales. La superficie cumulée des forêts de production en 2021 s’élèvent à près de 9,379,404 hectares dont 2 300 325 hectares représentant les forêts communales, soit 25% de la superficie des forêts de production du Cameroun. Cette évaluation aura permis de cerner toutes les enjeux de gouvernance dans les forêts communales au Cameroun”.
Le ministre Jules Doret Ndongo a par ailleurs expliqué qu’:”En choisissant de réunir les Maires, les partenaires exploitant des forêts communales, le personnel de l’Administration en charge des Forêts et la Société civile, le MINFOF a opté pour une approche de complémentarité et de synergie entre tous les acteurs engagés dans le suivi et la mise en œuvre des activités d’exploitation dans les forêts communales”.
Au Cameroun,la situation de la gestion des forêts communales n’est reluisante. Celle-ci est entachée par plusieurs vices parmi lesquelles nous pouvons citer : les contrats de sous-traitance inéquitable entre partie contractante ;la méconnaissance ou le refus d’exécuter les clauses spécifiques des cahiers des charges dûment approuvées lors des réunions d’information en présence de l’autorité administrative; l’exploitation abusive et frauduleuse des forêts communales en violation flagrante du plan d’aménagement dûment approuvé par l’administration des forêts, l’absence de comptes d’emplois sur les revenus issus de l’exploitation des forêts communales ;faible implication ou absence des populations riveraines dans la gestion de certaines forêts communales ;la concussion par certains agents forestiers en charge du suivi des forêts communales.