Comment valoriser les stocks de carbone contenu dans les tourbières du bassin du Congo, la question a été à l’ordre du jour lors d’une session parallèle organisée en marge de la Precop 27, ce mercredi 05 octobre à Kinshasa.

Kinshasa, République du Congo, 05 octobre 2022-

Au cours de cette séance de travail qui a réuni, les scientifiques, les politiques et les diplomates, la vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba a invité tous les participants à réaliser l’importance de la préservation des tourbières du bassin du Congo, et la nécessité de transformer cette ressource en une véritable opportunité de développement pour les Etats et leurs communautés. Cela doit passer notamment par la révision à la hausse du prix de carbone sur le marché, mais aussi le financement des projets de développement pour les communautés.

 

« Le plus important pour nous est de faire savoir au monde que nous protégeons ce bassin parce que notre vie en dépend, depuis nos aïeux et nos parents. Nous voulons signifier aujourd’hui encore et toujours que nous vivons de la forêt. Cette manne que Dieu nous a donnée pour l’humanité nécessite une alternative et une compensation et un engagement qui ne doit pas rester au niveau du slogan mais plutôt des actes », a indiqué Eve Bazaiba.

Les tourbières figurent également dans les plans de développement de la République du Congo et de la RDC. Ce gisement de carbone est l’équivalent de 3 ans d’émissions mondiales. Ce qui fait des tourbières de la cuvette centrale le complexe des tourbières tropicales le plus étendu au monde.

« L’Afrique est prête à promouvoir des solutions et à générer une croissance verte inclusive. Le soutien de la communauté internationale est plus que jamais nécessaire car il s’agit en premier lieu de préserver nos écosystèmes des tourbières. Il n’existe aucun vaccin, le seul vaccin c’est nous. Nous devons inverser la tendance en nous réconciliant avec la nature qui nous a toujours servi mais que nous détruisons chaque jour », a renseigné Arlette Soudan Nonault, ministre de l’Environnement et du développement durable du bassin du Congo.

Selon les chercheurs, les tourbières stockent plus de carbone que les arbres, soit environ les deux tiers de de celle contenue dans les arbres de la forêt tropicale du Congo. Pour protéger ces écosystèmes, il est impérieux de promouvoir leur gestion durable en renforçant le partenariat, la coordination de différents intervenants et l’harmonisation des activités aux niveaux national et régional.

« Le Japon est prêt à mettre en œuvre de manière constante l’engagement pris dans la déclaration conjointe des bailleurs de fonds du bassin du Congo à contribuer de manière significative tant sur le plan multilatéral que bilatéral. La restauration et la gestion durable des tourbières n’est pas seulement le devoir mais également l’objectif de chacun d’entre nous afin d’atteindre les objectifs fixés dans l’accord de Paris, et les objectifs du développement durable », a déclaré Minamu Hiroyuki, Ambassadeur du Japon en RDC.  

Les tourbières de la cuvette centrale s’étendent sur 145.500 km2, et stockent environ 30 milliards de tonnes de carbone. Dans son discours à la tribune des Nations unies, le président congolais Félix Tshisekedi avait enseigné que la RDC prône la mise en place des prix plus justes du crédit carbone. Ce prix devrait se situer autour de 100 dollars américains, en lieu et place 5 USD pratiqué actuellement…

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