Montreal, Canada, 19 decembre 2022- La plénière de clôture de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité s’est tenue dans une atmosphère festive, à la suite de rumeurs sur une éventuelle résolution de la controverse procédurale qui avait surgi lors de la réunion plénière précédente. À l’ouverture de la session, Mme Ève Bazaiba, Ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo (RDC), a réitéré l’engagement de son pays à participer à des négociations constructives et à s’impliquer dans l’élaboration du cadre mondial pour la biodiversité (GBF).
Félicitant la réunion pour l’adoption du GBF, elle a demandé que les réserves de la RDC relatives à l’objectif 19 du GBF (ressources financières) et la décision sur la mobilisation des ressources soient consignées dans le rapport de la réunion. Aux premières heures de lundi, la plénière avait adopté un ensemble de compromis de six décisions sur le cadre mondial de la biodiversité (GBF), son cadre de suivi, la mobilisation des ressources, les informations de séquence numérique (DSI), le renforcement des capacités et les mécanismes de planification, de suivi, d’établissement de rapports et d’examen. Des préoccupations de procédure ont été soulevées au sujet de l’adoption après que des réserves ont été exprimées par la RDC. Les délégués ont entendu Robert, représentant deux milliards d’enfants, qui a partagé les réflexions d’Anaya, six ans, originaire d’Inde, sur les responsabilités intergénérationnelles liées à la conservation de la biodiversité. La plénière a ensuite adopté les décisions restantes au titre de la Convention et de ses Protocoles, ainsi que le budget. L’UE a demandé qu’il soit consigné dans le rapport de la réunion ses regrets concernant les résultats sur la diversité biologique et les changements climatiques, notant que les Parties ont collectivement perdu le travail accompli au cours des quatre dernières années. S’agissant de la décision relative au mécanisme de financement, l’Iran a demandé la levée de tous les obstacles et restrictions politiques à l’accès au financement au titre du Fonds pour l’environnement mondial, comme indiqué dans le rapport. La Norvège a annoncé une contribution de 10 millions de couronnes norvégiennes (environ 1 million de dollars EU) pour les travaux intersessions sur l’ISN. Lors de la nomination des représentants régionaux au Bureau, la Fédération de Russie a souligné la politisation des réunions sur l’environnement, soulignant l’adoption récente d’une résolution de la Convention de Ramsar sur l’urgence environnementale liée aux dommages causés aux zones humides Ramsar en Ukraine. 2 Elle a noté que la région de l’Europe centrale et orientale ne pouvait accepter la nomination de fonctionnaires par consensus, appelant à des élections au scrutin secret en plénière conformément au règlement intérieur. La Géorgie, la République tchèque et l’Estonie ont noté qu’après cinq candidatures pour le Bureau et deux pour le poste de Président de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA), les membres du groupe ont mené la procédure de nomination à la majorité, faute de consensus. Le juriste de la CDB a présenté l’option selon laquelle toutes les parties ayant des pouvoirs valides devraient participer à un vote secret pour finaliser les nominations des CEE pour le Bureau. Le quorum requis n’a toutefois pas été atteint. Après des heures de consultations, les délégués ont convenu de suspendre la réunion, de sorte que le mandat du Bureau actuel soit prolongé jusqu’à la reprise de la COP 15, très probablement immédiatement avant la COP 16. Après une ovation debout pour le président de la COP, M. Huang Runqiu, et des déclarations de groupes régionaux, de partis, d’observateurs et de responsables de l’ONU, la réunion a été suspendue à 1h01 du matin.
Source : IISD