Au congrès mondial de la nature, des participants appellent à des règles plus équitables – Le monde
Est-il possible d’organiser un grand rendez-vous mondial de manière équitable en temps de pandémie ? La question se pose de façon pressante en pleine réunion de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille. Une partie de ses membres appelle à revoir l’organisation du congrès pour le rendre plus inclusif, par le biais d’une motion qui doit être débattue mercredi 8 septembre, et à laquelle la France s’oppose. En écho à ces préoccupations, plus de 1 500 organisations ont réclamé mardi le report de la conférence mondiale sur le climat (COP26) prévue en octobre en Ecosse, en estimant qu’elle ne pourrait être « ni juste ni inclusive ».
A Marseille, la motion déposée le 1er septembre demande qu’il soit possible de voter en ligne, d’ici un mois, sur la quasi-totalité des propositions de « haute importance », « particulièrement controversées » ou « urgentes », qui seront discutées de mercredi à vendredi lors de l’assemblée générale des membres. Ce sont ces textes qui, une fois adoptés, établissent les grandes règles et les priorités en termes de protection de la nature au niveau mondial pour les prochaines années. Actuellement, l’organisation du congrès prévoit que seuls les membres présents en France puissent se prononcer – les absents pouvant confier leur droit de vote à un délégué se trouvant à Marseille.
« Besoin de travailler tous ensemble »
« Nous avons besoin de prendre des décisions mais nous avons aussi besoin de travailler tous ensemble, affirme Vance Martin, le président de l’ONG américaine Wild Foundation. Les gens commencent à comprendre l’état catastrophique dans lequel se trouve la nature, mais il faut répondre à ce défi de façon intègre et unie. C’est avant tout une question de principe. »