Biodiversité : le Congo parmi les pays à forte couverture forestière et à faible taux de déforestation
New-York, Etats-Unis, 30 septembre 2020- Lors du sommet mondial sur la biodiversité par visioconférence, en marge de la célébration du soixante-quinzième anniversaire des Nations unies, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a déclaré que le Congo est parmi les pays à forte couverture forestière et à faible taux de déforestation.
Le sommet, convoqué par le secrétaire général des Nations unies, s’est tenu sur le thème: « Actions urgentes en faveur de la biodiversité pour un développement durable ». Il avait pour but de fournir une orientation politique et de créer une dynamique en faveur du développement d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020.
Au cours de cette conférence, les communications des États se sont faites par message enregistré, des chefs d’État et de gouvernement ou des ministres désignés, diffusé au siège des Nations unies. La déclaration de la République du Congo a été lue par Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement, coordonnatrice technique de la Commission climat du Bassin du Congo et du fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui dans son message au nom du président de la République du Congo, chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, a tenu d’abord à remercier le secrétaire général des Nations unies pour avoir eu l’initiative d’organiser ce sommet sur l’une des questions les plus brûlantes de l’heure, à savoir la préservation de la biodiversité. Puis a rappelé le lien existant entre la dégradation de la biodiversité et les changements climatiques, une problématique que la République du Congo s’emploie à résoudre de façon significative par une gestion durable de ses forêts et écosystèmes fragiles.
En effet, depuis déjà plusieurs années les rapports produits par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) indiquent que celle-ci décroit à un rythme effréné et que plusieurs espèces sont menacées d’extinction, a souligné la ministre du Tourisme et de l’Environnement. Malheureusement, la perte de la biodiversité c’est contribuer efficacement à la lutte contre les changements climatiques. Le rôle joué par les forêts, les mangroves et les zones humides dans la séquestration du carbone et la régulation du climat mondial n’est plus à démontrer.
La découverte des tourbières sur une superficie de près de 145.500 km², engage le Congo à gérer durablement ces écosystèmes fragiles
Pour Arlette Soudan-Nonault, la République du Congo, située au cœur du bassin du Congo, deuxième poumon écologique de la planète, consciente de la nécessité de préserver ce patrimoine mondial qui représente près de 10% de la biodiversité de la planète, s’est très tôt engagée dans la gestion durable de ses forêts à travers l’aménagement forestier et la certification forestière.
Ces efforts, poursuit-elle, ont permis à la République du Congo, de figurer parmi les pays à forte couverture forestière et à faible taux de déforestation. « Nous avons en outre créé 17 aires protégées qui représentent près de 13% du territoire national. La préservation et la protection des tortues marines nous ont mené à entreprendre la création d’une aire marine protégée dans la baie de Loango. Le Congo qui a adhéré à la convention de Ramsar sur les zones humides a inscrit à ce jour quatorze sites au titre de cette convention », a déclaré la ministre.
Plus récemment, la découverte des tourbières sur une superficie de près de 145.500 km², dans la cuvette centrale du bassin du Congo et qui séquestrent près de trente milliards de tonne de carbone, engage le Congo à gérer durablement ces écosystèmes fragiles. Les besoins en financement à ce sujet sont énormes et quelques initiatives sont en cours avec certains partenaires, dit-elle.
« En définitive, pour augmenter notre ambition dans la préservation de notre biodiversité, la République du Congo a signé en septembre 2019 une lettre d’intention avec l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) couvrant des secteurs aussi variés que l’agriculture, les forêts, les mines, les hydrocarbures, l’environnement afin de nous placer dans une trajectoire de développement durable », a-t-elle indiqué.
Enfin, pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement, dans une démarche collégiale autour de la commission climat du bassin du Congo dont le Congo assure la présidence, il a été créé un fonds bleu, outil de financement des projets concourants à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre les changements climatiques et dont l’étude de préfiguration est en cours d’adoption.