COP 15: Nouvelles du 18 décembre 2022
Montréal, Canada, 18 decembre 2022- Les délégués des régions ont continué d’examiner le projet de cadre mondial pour la biodiversité (GBF) et d’autres points le 16 décembre 2022 où Montréal recevait sa première tempête de neige de cet hiver. Le segment de haut niveau s’est poursuivi, les orateurs soulignant l’urgence de s’attaquer à la perte de biodiversité. Les négociations sur le FGB ont progressé sur ses sections, y compris sur la responsabilité et la transparence, et la communication, l’éducation, la sensibilisation et l’adoption, ainsi que sur l’objectif 17 sur la biotechnologie.
Le groupe de contact sur les informations de séquençage numérique (DSI) a examiné un document officieux révisé comprenant deux options : la première établissant un processus sur la voie à suivre, et la seconde établissant un mécanisme mondial de partage des avantages et un processus pour sa mise en œuvre. Les délégués ont reconnu le travail constructif accompli et ont transmis le document officieux au Groupe de travail I pour examen. L’approche multidimensionnelle renforcée de la planification, du suivi, de l’établissement de rapports et de l’examen a été au centre des délibérations de plus d’un groupe, soulignant les liens étroits entre les points de l’ordre du jour. Le Groupe de travail II s’est attaché à finaliser les projets de décision sur divers points de l’ordre du jour, notamment sur les liens entre la diversité biologique et les changements climatiques et la santé. Les délégués ont approuvé le projet de décision sur la biodiversité et la santé, seuls les points liés à l’ISN restant en suspens. Dans le projet de décision, la Conférence des Parties demande l’achèvement d’un projet de plan d’action mondial visant à intégrer les liens entre la diversité biologique et la santé dans les politiques nationales. Des divergences de vues persistaient en ce qui concerne la référence au principe des responsabilités communes mais différenciées dans le projet de décision sur la diversité biologique et les changements climatiques. Dans la soirée du 16 décembre, le Groupe de travail a décidé de reporter l’examen de ce point à une réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques qui se tiendrait avant la CdP 16. D’autres groupes se sont concentrés sur le mécanisme financier, la mobilisation des ressources et le cadre de suivi du GBF. Une séance plénière de bilan a été le point culminant de la journée. Les délégués ont entendu les rapports des consultations ministérielles sur le cadre mondial de la diversité biologique (GBF), l’information de séquence numérique (DSI), la mobilisation des ressources et un plan sur la voie à suivre tel que proposé par la présidence de la Conférence des Parties (COP). 2 Pour le samedi 17 décembre 2022, une séance plénière de bilan a été le point culminant de la journée. Les délégués ont entendu les rapports des consultations ministérielles sur le cadre mondial de la diversité biologique (GBF), l’information de séquence numérique (DSI), la mobilisation des ressources et un plan sur la voie à suivre tel que proposé par la présidence de la Conférence des Parties (COP). Beaucoup ont été surpris d’entendre une proposition claire sur l’ISN de Maisa Rojas, Ministre de l’environnement du Chili, et Espen Barth Eide, Ministre norvégien du climat et de l’environnement. Élaborée à l’issue de consultations approfondies, les Ministres ont déclaré que la proposition envisageait la création d’un mécanisme multilatéral de partage des avantages lors de cette réunion, y compris des dispositions sur le respect des arrangements nationaux existants, ainsi qu’un groupe de travail intersessions chargé d’examiner les modalités du mécanisme. Toutes les parties ne l’aimeront pas, ont déclaré les ministres, soulignant toutefois qu’un accord est « dans le domaine du possible ». En ce qui concerne la mobilisation des ressources, les choses n’étaient pas aussi claires. Mme Jeanne d’Arc MUJAWAMARIYA, Ministre de l’Environnement du Rwanda, et M. Jochen FLASBARTH, Secrétaire d’État au ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, ont noté que les groupes régionaux sont largement d’accord avec le montant global de 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 concernant les ressources financières mondiales pour la biodiversité, y compris le financement de toutes les sources. Des divergences subsistent cependant, ont-ils dit, sur la structure de financement. Les consultations se poursuivent donc sur la question de savoir s’il convient de créer un nouveau fonds, de se concentrer sur l’amélioration des processus du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ou de créer un fonds spécial pour la diversité biologique qui sera administré par le FEM. Sur la GBF, les choses étaient encore moins claires. M. Yasmine FOUAD, Ministre de l’Environnement de l’Égypte, et M. Steven GUILBEAULT, Ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, ont indiqué que les consultations se poursuivent, même si des progrès ont été réalisés sur certaines parties de l’ébauche. Le président de la COP, M. Huang RUNQIU, Ministre chinois de l’écologie et de l’environnement, a annoncé qu’un texte du président serait disponible dimanche à 8h00, pour consultation avec les chefs de délégation, dans le but de forger un consensus. Le texte abordera : le GBF et son cadre de suivi ; la mobilisation des ressources ; DSI; la planification, la surveillance, l’établissement de rapports et l’examen; et le renforcement des capacités et la coopération technique et scientifique. Entre-temps, le débat de haut niveau s’est achevé par une séance plénière de clôture. Les participants ont entendu les rapports des principaux événements organisés parallèlement à la COP 15, y compris le cinquième Forum scientifique et politique et le Sommet sur la nature et la culture, ainsi que de différentes parties prenantes qui ont souligné leur contribution à la mise en œuvre du GBF. M. Manuel PULGAR-VIDAL, Président du Programme d’action pour la nature et les peuples de Charm el-Cheikh à Kunming à Montréal, a rendu compte des activités menées dans le cadre 3 du Programme d’action et de l’élan créé pour une mise en œuvre du FGB à l’échelle de la société. Lors d’un dialogue intergénérationnel, M. Lucy MULENKEI, du Forum international des peuples autochtones sur la biodiversité, et M. Hector Alan VALDES SUAREZ, du Réseau mondial des jeunes pour la biodiversité, ont plaidé en faveur d’une FBG inclusive et réparatrice, qui favorise la collaboration entre les générations vivantes et prend soin des générations futures.
Source : IISD
Interventions des Ministres en charge de l’environnement d’Afrique centrale et du Président en exercice de la COMIFAC en session plénière de clôture
La journée du 16 décembre 2022 a été marquée par les déclarations des Ministres en charge de l’environnement d’Afrique centrale ou leurs représentants ainsi que la déclaration du Président en exercice de la COMIFAC. Ces déclarations ont notamment porté les progrès réalisés par les pays de la sous-région en guise de bilan de la mise en œuvre de la stratégie décennale 2011-2020, sur leur engagements en faveur de la mise en œuvre le cadre mondial de la diversité biologique (GBF), sur l’information de séquence numérique (DSI) et sur la mobilisation des ressources.
Evénement parallèle de haut niveau
Ce 16 décembre 2022, a eu lieu à l’hôtel Inter Continental, la première réunion de la Task force Fair Deal organisér par la Facilitation de la République Fédérale Allemande du PFBC sous le thème « Paiements des services écologiques pour les forêts intactes ou à haute intégrité ». Présidée par le Facilitateur du PFBC, le Secrétariat Exécutif y était représenté par M. Valerie TCHUANTE, Expert en Suivi Evaluation en tant que membre de ladite Task Force.
Activités dans le pavillon COMIFAC-CEEAC
La COMIFAC a poursuivi l’animation du pavillon « COMIFAC-CEEAC» en marge de la COP 15, avec pour but de promouvoir et rendre visible les différentes initiatives en matière de conservation de la biodiversité en Afrique centrale et de montrer les efforts réalisés dans ce domaine. Comme lors des jours précédents, les visiteurs ont visité le stand où ils ont pris connaissance des riches réalisations de la COMIFAC dans le domaine de la gestion et la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale. L’on pouvait également voir dans le pavillon les supports et documents des pays membres de la COMIFAC tels, que le Congo et la RDC.