La RDC va se doter pour la première fois d’une politique forestière (ministre de l’Environnement)
« Ces états généraux des forêts permettront à notre pays de se doter, pour la première fois, d’une politique forestière à la dimension de nos ressources naturelles et des enjeux planétaires autour du Changement Climatique », a déclaré Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement et Développement durable.
« Après la clôture de ces travaux, tous les rapporteurs et tous ceux qui ont dirigé les commissions vont se retrouver pour procéder au toilettage en vue de sortir un document qui nous amènera vers la politique forestière en RDC », a-t-elle précisé.
« Toute l’humanité a les yeux virés vers nos forêts et cela demande à nous, propriétaires de cette ressource, de consentir des sacrifices pour sauver l’humanité tout en sachant que nous vivons dans la forêt et de la forêt. Cela demande que nous puissions réfléchir pour la bonne politique qui va à la fois protéger les Congolais, propriétaires de ces forêts, et protéger aussi l’humanité toute entière », a-t-elle encore dit.
« Je ne saurai terminer mon propos sans féliciter le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son leadership éclairé, sa vision environnementale et sa détermination qui m’ont permis, en ma qualité de responsable du secteur forestier de la République démocratique du Congo, de tenir ces assises », a affirmé la ministre Bazaiba.
Les grandes lignes à retenir de ces états généraux
Outre l’élaboration de la politique forestière du pays, ces travaux ont permis également, entre autres, de mieux orienter, de proposer les voies et moyens qui conduisent à la relance de l’économie forestière afin de contribuer à la diversification de l’économie nationale et de définir les mécanismes appropriés d’amélioration de la gouvernance forestière.
De son côté, la Pr Blandine Nsombo, qui a parlé au nom des participants, a indiqué que ces états généraux ont eu lieu à un moment déterminant de l’histoire de la gestion forestière en RDC où les forêts doivent désormais être perçues non seulement comme solution à la crise climatique mondiale, mais aussi comme un levier pour l’éradication de la pauvreté, partant de la politique forestière dans une perspective de développement durable .
« Les participants à ces assises espèrent vivement qu’une feuille de route sera établie et mise en application pour que les états généraux apportent les vraies réponses qui vont transformer durablement la gestion du secteur forestier à travers le pays », a-t-elle soutenu.
Pour le Dr Philippe Meyer, vice-président de GIBC, la mission la plus importante reste d’offrir aux habitants des zones forestières de la RDC une perspective économique.
« Si nous voulons que les forêts de la RDC soient préservées, il faut offrir aux Congolais dans les zones forestières les alternatives pour l’exploitation forestière », a-t-il laissé entendre.
Toutes les couches en termes de parties prenantes ont pris part à ces assises, notamment les représentants des provinces et des institutions au niveau du gouvernement central, la société civile et les peuples autochtones.
ACP/Kayu