“Pour que la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ne soit emportée par le vent des reformes il importe que l’attractivité de cette institution soit renforcée à travers le développement d’un véritable « LABEL COMIFAC » “

CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA 10ème SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL DES MINISTRES DE LA COMMISSION DES FORETS D’AFRIQUE CENTRALE

DISCOURS DE SON EXCELLENCE JOSEPH DION NGUTE,  PREMIER MINISTRE DU CAMEROUN, CHEF DU GOUVERNEMENT

Palais des Congrès de Yaoundé, le 11/07/2019

  • Monsieur le Président en exercice de la COMIFAC ;

 

  • Mesdames et Messieurs les Ministres en Charge des Forêts

et/ou de l’Environnement des Pays Membres de la COMIFAC ;

 

  • Excellence Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques ;

 

  • Madame la Secrétaire Générale Adjointe de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ;

 

  • Monsieur le Secrétaire Exécutif de la COMIFAC ;

 

  • Monsieur le Facilitateur du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo ;

 

  • Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires au Développement ;

 

  • Madame et Messieurs les Coordonnateurs Nationaux COMIFAC ;

 

  • Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société Civile et du Secteur Privé ;

 

  • Distingués Invités, Mesdames, Messieurs.

Il m’est particulièrement agréable de prendre la parole à l’occasion de la cérémonie solennelle d’ouverture de la 10ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC).

Qu’il me soit tout d’abord permis de souhaiter à vous tous ici présents une chaleureuse bienvenue à Yaoundé. Aussi me plait-il également d’adresser mes remerciements aux délégations des Pays membres de la COMIFAC qui malgré leur emploi de temps chargé ont accepté d’honorer de leur présence, les présentes assises.

Mes remerciements vont également à l’endroit des partenaires techniques et financiers qui par leurs appuis multiformes, ont contribué à rehausser l’éclat de cette cérémonie.

A vous, distinguées personnalités qui avez eu l’amabilité de vous joindre à nous pour rehausser l’éclat de cette cérémonie, je vous prie d’agréer l’expression de notre profonde gratitude. Votre présence massive en ces lieux nous honore.

Distingués invités Mesdames Messieurs,

Comme vous le savez, nous vivons en ce moment une journée Mémorable dans l’histoire de la gestion durable des ressources forestières en Afrique Centrale. Il ya 20 ans que son Excellence Paul Biya, Président de la République qui, dans sa politique de gestion durable des écosystèmes forestiers du bassin du Congo, a impulsé la dynamique d’harmonisation des politiques forestières au niveau sous régional à travers l’organisation ici même à Yaoundé du premier Sommet des Chefs d’Etat d’Afrique Centrale sanctionnée par l’Adoption de la Déclaration de Yaoundé en 1999.

Cet engagement, reconnu et soutenu par la communauté internationale, à travers la Résolution 54/214 des Nations Unies, s’est traduit dans les faits, par l’adoption et la signature, le 05 février 2005, lors de leur deuxième Sommet à Brazzaville au Congo, du Traité relatif à la Conservation et à la Gestion Durable des Ecosystèmes Forestiers d’Afrique centrale instituant la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et l’adoption d’un Plan de Convergence pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.

La COMIFAC œuvre pour la promotion de la coopération sous régionale en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale. A ce titre, elle est chargée de l’orientation, de l’harmonisation et du suivi des politiques forestières et environnementales en Afrique centrale.

A cet effet, le Plan de convergence (PC) de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) est le support de la vision devant favoriser la pérennisation des forêts du Bassin du Congo. Il vise à fournir une plate-forme commune d’actions prioritaires à mettre en œuvre au niveau sous-régional et national afin d’assurer le suivi des résolutions issues de la Déclaration de Yaoundé de 1999.

Mesdames et Messieurs,

Depuis l’institution du siège de la COMIFAC à Yaoundé, mon pays déploie des efforts pour donner une image reluisante à l’Organisation à travers :

  • la poursuivre les travaux de construction de l’immeuble siège de la COMIFAC à Yaoundé dont le coût de réalisation est estimé à un peut plus de sept (07) milliards de FCFA. Je vous invite d’ailleurs à prendre part à la visite guidée dudit siège ;
  • le paiement régulier de ses contributions égalitaires ;
  • le paiement régulier du loyer abritant les bureaux du Secrétariat Exécutif de la COMIFAC en attendant l’achèvement des travaux de l’immeuble siège ;
  • La signature de l’Accord de siège entre la COMIFAC et le Cameroun avec les prérogatives reconnues aux missions diplomatiques ;
  • L’opérationnalisation de la Coordination Nationale COMIFAC Cameroun logé au Ministère des Forêt et de la Faune. Elle est d’ailleurs pionnière et très avancée dans le suivi de la mise en œuvre du Plan de Convergence de la COMIFAC.

Toutes ces actions en faveur de la COMIFAC reflètent les orientations de la politique nationale en matière de forêt et d’environnement.

En effet, l’importance du secteur forestier n’est plus à démontrer compte tenu des enjeux économiques, environnementaux et sociaux aussi bien au niveau local, régional que planétaire. Souvent considéré comme une Afrique en Miniature, le Cameroun est doté d’une diversité biologique et écosystémique incroyable. La superficie couverte par les forêts est globalement estimée à 22,5 millions d’hectares, représentant 46% du territoire national, avec une superficie exploitable de 17,5 millions d’ha. Ce qui fait du sous-secteur forêt et faune, le 3ème contributeur au Produit Intérieur Brut (PIB) de notre pays.

Il est important de souligner que la COMIFAC, au-delà de son rôle au niveau sous régional contribue significativement aux efforts au niveau national pour une gestion durable des ressources forestières. En dehors des multiples projets sous régionaux dont bénéficie mon Pays, il convient de mettre l’emphase sur le renforcement des capacités des parties prenantes et l’accompagnement du Cameroun dans les grands fora et processus internationaux.

Mesdames et Messieurs,

Malgré les avancés observés dans la mise en œuvre du plan de convergence notamment l’opérationnalisation des Coordinations nationales COMIFAC et la mise en œuvre d’une quinzaine de projets et programmes sous régionaux, quelques avancées majeures peuvent également être relevés au niveau des pays dont : la poursuite de la mise en œuvre des APV-FLEGT, la ratification par les Etats membres de l’Accord de Paris sur le Climat et la poursuite de la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National, l’adhésion et les engagements pris par les Etats en faveur de la restauration des paysages forestiers dégradés dans le cadre des initiatives AFR100 et BONN Challenge, sont quelques exemples à féliciter.  

Cependant, nous abordons un tournant décisif marqué par des enjeux importants autour de la gestion des forêts d’Afrique Centrale. Le trafic transfrontalier des ressources faunique, l’exploitation illégale, l’avancée du désert, la dégradation des forêts et les changements climatiques sont au cœur des préoccupations.

Les défis restent énormes pour notre Organisation sous régional qui connait de graves problèmes de fonctionnement dus au non-paiement des contributions par ses Etats membres. A ce jour le personnel accumule de nombreux mois d’arriérés de salaire. Face à cette situation, les Chefs d’Etat des pays membres de la COMIFAC ont instruit la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) de procéder à la rationalisation des Communautés Economiques d’Afrique Centrale autrement dit à la réforme institutionnelle sous régionale.

Ce processus conduit par le Gouvernement par la République du Cameroun à travers son Ministre de l’Economie qui en assure la Présidence du Comité de Pilotage est en cours. Son aboutissement conduira inexorablement à la fusion-absorption de certaines institutions et à la suppression d’autres. Pour que la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ne soit emportée par le vent des reformes il importe :

  • Que la COMIFAC présente à la face des pays membres la valeur ajoutée des projets et programmes qu’elle cordonne sur le développement socio-économique des pays et l’amélioration des conditions de vie des populations ;
  • Que les Etats membres de la COMIFAC honorent leurs engagements vis-à-vis de leur institution sous-régionale en payant régulièrement leurs contributions égalitaires en vue de permettre à notre organisation d’être efficiente dans son fonctionnement ;
  • Qu’un mécanisme de financement durable de cette institution soit mis sur pied pour compléter les contributions égalitaires et procéder au financement des projets nationaux et régionaux ;
  • Que l’attractivité de cette institution soit renforcée à travers le développement d’un véritable « LABEL COMIFAC » ;
  • Que la mise en œuvre du plan de convergence se poursuive.

Aux partenaires regroupés au sein du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), je les exhorte d’accompagner la COMIFAC et ses pays membres dans la mise en œuvre de leurs politiques forestière et environnementales à travers la mobilisation des financements.

Mesdames et Messieurs,

Voilà en quelques mots des grands axes d’intervention qui doivent meubler la feuille de route du nouveau Président en exercice de la COMIFAC.

En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la 10ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC).

Vive la Coopération sous régionale;

Vive la Coopération Internationale ;

Vive la COMIFAC;

Vive le Cameroun et son illustre Chef de l’Etat, le Président Paul Biya.

Je vous remercie.

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