PREREDD+ Component 1

La composante 1 vise à appuyer, améliorer et accélérer l’acquisition de connaissances et la coordination régionales de la REDD+. Même si les pays du bassin du Congo progressent actuellement au niveau national dans leur processus de préparation à la REDD+, ils ont encore des besoins importants de renforcement des capacités et de formation.

Plus précisément, la composante 1 du projet consistera à : i) renforcer le dialogue régional et de la fonction de coordination de la REDD+ dans l’ensemble des pays du bassin du Congo, avec un accent particulier sur l’apprentissage et l’échange du savoir entre les niveaux politiques et techniques ; ii) promouvoir la participation inclusive et de la représentation de groupes de parties prenantes dans les débats sur les politiques et stratégies au niveau régional ; et iii) répondre aux besoins de renforcement des capacités supplémentaires requises pour maintenir la cohésion régionale. Le partage des connaissances, le renforcement des capacités et le dialogue sur les politiques appuyés dans le cadre de cette Composante prendront appui sur les constatations des études effectuées dans le cadre de la Composante 3 du projet. Les deux composantes sont étroitement liées dans la mesure où les directives et recommandations techniques des études fourniront de la matière au dialogue sur les politiques et technique, et alimenteront les efforts d’harmonisation régionale dans le cadre de la CEFAC. La Composante 1 s’articule autour des trois sous-composantes suivantes :

 

Sous-composante 1.a : Renforcement de la coordination de la REDD+ entre les pays du bassin du Congo.

Le but est de renforcer la coordination régionale aux niveaux politique et technique sous l’égide de la COMIFAC et par conséquent de renforcer les connaissances sur la REDD+ dans chaque pays du bassin du Congo.

 Plus précisément, le secrétariat exécutif de la COMIFAC et son groupe de travail technique, le Groupe de travail Climat (CGT) bénéficieront d’un appui à la facilitation d’une circulation systématique des informations, de la tenue de réunions régulières, et de conseils techniques suivant les besoins identifiés dans chaque programme de travail semestriel. L’assistance technique au Groupe de travail Climat et le renforcement de ses capacités mettront l’accent sur la préparation conjointe aux négociations internationales (CCNUCC) et les techniques de négociation. Conscient de la nature intersectorielle de la REDD+, l’appui mettra davantage l’accent sur les débats de haut niveau sur les politiques à l’interface avec d’autres secteurs clés, incluant l’infrastructure, l’exploitation minière, l’énergie, l’agriculture et au niveau de la CEEAC1. Des directives techniques élaborées dans le cadre de la Composante 3 guideront le dialogue régional sur les sujets de politique communs et offriront un cadre de recommandations qui pourra par la suite être ajusté au contexte spécifique du pays.

Les questions thématiques ayant un intérêt régional seront identifiées par le GTC et le secrétariat exécutif de la COMIFAC, et des groupes de travail techniques ad hoc seront constitués en conséquence. Un soutien opérationnel ainsi qu’une assistance technique hautement spécialisée seront apportés aux groupes de travail techniques le cas échéant. Les thèmes techniques, et par conséquent le nombre et la composition des groupes de travail techniques, devraient changer au cours du projet pour tenir compte des progrès dans la préparation à la REDD+ dans la sous-région. Un objectif majeur est la mise en place au niveau sous-régional d’un pool d’experts susceptible d’apporter un appui et d’autres contributions aux décideurs politiques et de promouvoir la cohésion régionale et l’harmonisation des questions techniques liées à la REDD+. Les thèmes principaux identifiés jusqu’à présent sont la définition de scénarios de référence ainsi que la réception et l’analyse des données d’observation de la planète. Les groupes de travail techniques seront constitués d’experts de chaque pays et la sélection sera facilitée par le soutien des équipes régionales de coordination de la REDD+ ;

Afin de promouvoir l’apprentissage, la coopération Sud-Sud sera encouragée entre les pays du bassin du Congo et d’autres régions de forêt tropicale en Amérique latine et en Asie du Sud-est. Cette coopération inclura des voyages d’étude, des ateliers d’apprentissage conjoints et un travail de diagnostic conjoint.

 

Sous-composante 1.b : Promotion de la participation inclusive des groupes clés de parties prenantes dans les débats sur la REDD+.

Le but est de favoriser la participation et la représentation des parties prenantes locales aux débats sur la REDD+ au niveau national et sous-régional, conformément à l’Article 6 de la CCNUCC « Information, éducation et communication (IEC) ». Plus précisément, cette composante est conçue pour renforcer le mandat de la CEFDHAC2 d’offrir un forum d’échanges constructifs rassemblant au niveau régional les gouvernements, les parlementaires et la société civile du bassin du Congo. Cette composante s’appuiera sur les expériences passées de participation de la société civile et les efforts de renforcement des réseaux régionaux et des forums nationaux de la CEFDHAC. Un accent particulier sera mis sur le renforcement des capacités de la REPALEAC, la REFAAD, la REJEFAC, la REPAR et la FIRREAC3, les réseaux placés sous l’égide de la CEFDHAC.

Les activités amélioreront l’actuelle dynamique d’échange au sein de la coalition des organisations de la société civile, des réseaux de parlementaires, des élus des pouvoirs publics locaux et des réformateurs pour promouvoir davantage le dialogue en vue des réformes législatives dans les pays du bassin du Congo.

Cette sous-composante renforcera en particulier la dynamique d’échange entre les parties prenantes locales, nationales et régionales et les représentants des réseaux. Cela permettra aux réseaux de regrouper les préoccupations de leur base de parties prenantes et de plaider en leurs noms pour des solutions adéquates. Les sujets critiques déjà identifiés dans le cadre de la REDD+ sont la réforme foncière pour renforcer les droits coutumiers, ainsi que l’articulation des mécanismes équitables de partage des avantages liés aux futurs revenus de la REDD+.

Cette composante sera mise en œuvre à travers un organisme facilitateur qui sera sélectionné sur une base concurrentielle, en consultation avec la CEFDHAC.

 

Sous-composante 1.c : Satisfaction des besoins supplémentaires de renforcement des capacités de coordination nationale de la REDD+ pour le maintien de la cohésion régionale.

Le but est de fournir un appui spécifique aux pays pour les activités de préparation à la REDD+ nationale, qui: i) contribue à la cohésion régionale ; ii) est conforme à la planification nationale ; et iii) est justifié par l’absence d’autres ressources provenant d’autres sources, conformément au principe de subsidiarité du projet. Les enveloppes spécifiques aux pays couvriront l’appui technique, les activités liées au conseil, à la formation et au renforcement des capacités ainsi que les coûts de fonctionnement et les besoins d’équipement liés aux exigences de communication et de réseautage régional.

 Sur la base des critères ci-dessus, les pays pourront accéder aux fonds des enveloppes spécifiques en fonction de la demande, comme indiqué dans les plans de travail semestriels qui devront être approuvés par le comité de pilotage du projet. Le coordonateur de projet adjoint/spécialiste du S&E sera chargé d’aider les équipes nationales de coordination de la REDD+ à mettre en place les activités spécifiques aux pays. La responsabilité fiduciaire continuera d’incomber pleinement à la CGP pour la Composante 1.c. Les détails sur l’accès aux enveloppes de la REDD+ nationale (y compris les paiements anticipés en espèces) et sur leur mobilisation sont fournis dans le manuel d’exécution du projet.

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