RDC: les précisions du Secrétaire exécutif sur l’ Accord de siège entre la Coordination Nationale COMIFAC et l’Etat Congolais
Kinshasa, République Démocratique du Congo, 25 mars 2022- Une délégation de la COMIFAC sous la conduite du Secrétaire exécutif Hervé Martial Maidou a été réçue en audience par la Vice Première Ministre, Ministre de l’ Environnement et du Developpement Durable Eve Bazaiba Masudi. La veille de cette rencontre, le Secrétaire exécutif de la COMIFAC a eu une séance de travail avec l’équipe de la coordination nationale COMIFAC de RDC.
Au menu des échanges de nombreux sujet d actualité dont, le troisième sommet des chefs d’Etat de la COMIFAC que devrait abriter Kinshasa les modalités d’accès aux fonds climat selon les engagements souscrits par les bailleurs à Glasgow, la participation des pays membres de la COMIFAC aux différentes rencontres internationales, le fonctionnement de la Coordination nationale COMIFAC.
A l’issue de cet entretien, le Secrétaire exécutif a éclairé l’opinion sur le statut actuel de la coordination nationale de cette organisation sous-régionale.
Selon Hervé Martial Maidou, l’accord de siège brandi par l’ancien coordonnateur national de la Comifac Luc Atundu pour s’opposer à son remplacement, n’en était pas un.
“L’accord de siège qui a été préparé a connu quelques difficultés, notamment le non-respect des textes de la mise en place de la Comifac. Je pense que très rapidement nous allons trouver une solution dans les règles de l’art. L’accord de siège de la coordination nationale ne peut être signé que par le secrétaire exécutif de la Comifac que je suis et pas quelqu’un d’autre. Un document stratégique pour le pays et la sous-région ne peut être signé par ordre. L’autorisation de cet accord de siège devra ensuite être approuvée par le ministre congolais des affaires étrangères“, a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la nomination tout comme le remplacement du coordonnateur national de la Comifac, Maidou Hervé Martial a éclairci que cette compétence revient au gouvernement.
“Les coordonnateurs nationaux sont désignés par les ministres des pays membres. Etant donné que la Comifac est une organisation des pays, nous ne pouvons qu’entériner la décision prise par un ministre sur la question“, a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’ancien coordonnateur national de la Comifac avait été remplacé par un arrêté ministériel signé le 11 février dernier par Eve Bazaiba. Luc Atundu avait contesté cette décision et saisi le conseil d’Etat pour son annulation.
“C’est une journée noire pour la diplomatie, la convention de Vienne, le traité créant la Comifac et pour l’accord de siège qui viennent d’être violés de la manière la plus prosaïque par un membre du gouvernement (..). Les bureaux ayant été saccagés et le portail cassé, nous sommes en pleine violation des installations qui abritent une institution à caractère diplomatique, car couverte par les privilèges et immunités prévus dans la convention de Vienne et confirmés dans le traité et l’accord de siège (…). Nous sommes donc face à un déni obscurantiste du droit international“, avait-t-il déclaré à la presse.
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