AFRIQUE : la BAD accroit les financements en faveur du climat
La finance climatique allouée par la Banque africaine de développement (BAD) a connu une nouvelle hausse en 2019, passant de 32 % à 35 % du total annuel des approbations de projets. C’est ce qui ressort du nouveau rapport sur la finance climatique des banques multilatérales de développement (BMD), publié le 6 août 2020.
La finance climatique ne cesse de gagner du terrain dans les financements accordés par la Banque africaine de développement (BAD). D’après le rapport 2020 sur le financement climatique des banques multilatérales de développement (BMD), en 2019 la BAD débloquée 3,5 milliards de dollars à travers le continent pour financer les projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, les principaux secteurs visés étant ceux des énergies renouvelables et de l’agriculture résiliente. Ce financement climatique représente 35 % du total 2019 des approbations de projets, d’une valeur de 10,2 milliards de dollars. Soit une hausse de 0,3 % par rapport à 2018, et de 26 % par rapport à l’année 2016.
« Alors que les économies africaines font face aux effets dévastateurs de la pandémie de la Covid -19, relâcher l’action ou réorienter les ressources financières du changement climatique aggravera encore ces impacts d’une manière diverse et complexe » met en garde Anthony Nyong, Directeur pour le changement climatique et la croissance verte à la BAD. Dans son rapport sur la finance climatique publié en 2019, l’institution financière panafricaine s’était engagée à allouer 40 % de ses approbations de projets au financement de la lutte contre le changement climatique d’ici 2020.
Une finance essentielle pour l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris
Les fonds climatiques débloqués par la BAD sont déterminants pour le respect des résolutions de la 21e Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop21), adopté 12 décembre 2015 à Paris en France. Ces fonds permettent aux pays membres de la BAD de mettre en œuvre leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN). Ce qui se traduit entre autres par la mise en place des projets innovants dans les secteurs de l’énergie, la résilience climatique, la gestion durable des forêts et la mobilisation des fonds supplémentaires auprès des sources publiques et privées.
Il faut signaler qu’au niveau planétaire le financement climatique connait également un flux croissant. Le total de ce type de financement fourni en 2019 par l’ensemble des sept BMD du monde s’élève à un niveau record de 61,6 milliards de dollars. Soit une augmentation de 30 % par rapport aux 43,1 milliards de dollars qui avaient été débloqués en 2018.
Afrik 21-Boris Ngounou