Anticiper et résoudre les conflits en matière de REDD+

Dans la recherche des solutions devant l’aider à atteindre son objectif ultime, celui de la stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a engagé à Montréal en 2005, lors de la COP 10, des réflexions sur les possibilités d’engager un processus de réduction des émissions des gaz à effet de serre issue de la forêt tropicale, donc des pays sous-développés, qui jadis n’avaient pas des obligations de réduction de leurs émissions.

Trois années plus tard, la Conférence des Parties invitait son organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique d’entreprendre un programme de travail sur les questions méthodologiques liées à diverses démarches générales et mesures d’incitation positives en matière de réduction des émissions dans le secteur forestier.

Déjà à l’époque les parties étaient conscientes de la complexité du problème, de la diversité des contextes nationaux ainsi que la multiplicité des déterminants du déboisement et de la dégradation des forêts et de la reconnaissance de la nécessité de prendre en compte les besoins des populations locales et des communautés autochtones dans le cadre des actions à engager.
Cette complexité a amené la COP à adopter des garanties, dites de Cancun, qui obligent les Etats parties à les respecter lorsqu’ils mettent en œuvre REDD+.

Force est de constater qu’au stade actuel, dit de préparation, dans plusieurs pays et même au niveau international, la mise en œuvre de REDD+, n’est pas exempte des conflits de diverses sortes.
En raison des attentes créées pas le mécanisme, l’on assiste déjà à des naissances des conflits, d’une part entre les différents groupes constitués et même au sein d’un même groupe, comme celui de la société civile où il se pose des problèmes de Leadership « qui doit parler à la place de qui ou représenter qui ? » et d’autre part sur le partage d’un éventuel revenu carbone ou compensations financières que générerait la mise en œuvre du processus.

Dans les deux cas pré identifiés, les documents/outils stratégiques de gestion de la REDD+ ne relèvent pas un mécanisme de gestion des plaintes/conflits.  
Le niveau desdits conflits est appelé à évoluer tant au niveau national, qu’international, lorsque ces pays atteindront le stade des paiements basés sur les résultats/performances, impliquant les partages du « bénéficie » attendus par toutes les parties prenantes.
Les pays de l’espace COMIFAC, conscients de leur engagement en matière de REDD+, profitons de la mise en œuvre du Projet de renforcement des capacités institutionnelles en matière de REDD+ pour la gestion durable des forêts dans le bassin du Congo, se doit de renforcer les capacités de la sous-région sur toutes les thématiques susceptibles d’accompagner et faciliter la mise en œuvre de la REDD+ dans la sous-région.

Soucieux de la nécessité de combler le manque d’expertise sous régionale en matière de « gestion et prévention des conflits », le PREREDD+ a retenu pour cette année une formation sur la thématique « Anticiper et résoudre les conflits ». Ainsi, Monsieur Gervais Ludovic Itsoua Madzous, Assistant Technique Négociations et REDD+ du projet a participé avec succès du 04 au 22 juillet 2016. Cette formation offerte par le Cabinet Pinpoint Conseil à Casablanca avait pour objectifs :

  1. Comprendre les différents types de conflit en situation professionnelle ;
  2. Prévenir les conflits en pratiquant des stratégies de communication adaptées ;
  3. Mettre en œuvre des modes de résolutions de conflits : Régulation, Arbitrage, confrontation, négociation, médiation.

La formation comprenait, la préparation d’une fiche de projet sur « la création d’un système de gestion des plaintes dans la mise en œuvre de la REDD+ ».
Outre les compétences acquises sur les trois objectifs de la formation, force est de noter que cette formation a été une véritable opportunité de formation de l’Homme d’abord, tout en lui dotant des capacités et techniques en matière d’anticipation et de résolution des conflits.

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