Depuis quelques années maintenant, l’avenir de la planète se joue au cœur de l’Afrique. Le Bassin du Congo, massif écoforestier de près de 530 millions d’hectares répartis sur six Etats de l’Afrique centrale (Cameroun 11%, République centrafricaine 3,4 %, République démocratique du Congo 54,2%, République du Congo 12, 4%, Guinée Equatoriale 1,3%, Gabon 17, 7 %), deuxième massif forestier mondial derrière l’Amazonie, est en effet devenu le premier puits carbone tropicale du monde, devant l’Amazonie (qui a perdu 46 à 52% de sa capacité d’absorption du fait des émanations de phospore). Ses écosystèmes fo–restiers et zones humides absorbent en effet près de 80 milliards de tonnes de carbone (dont 30 milliards capturés par ses tourbières), soit l’équivalent de près de dix années du total des émissions mondiales et 17 % de la production carbone mondiale.