CONGO: les experts explorent l’information scientifique dans les zones de tourbières de la Cuvette-Adiac-congo
Une délégation mixte des représentants du gouvernement du Congo, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), du Programme alimentaire mondial et des experts environnementaux d’universités se sont déportés, du 25 au 27 janvier, dans le département de la Cuvette, dans le cadre d’une mission de recherche et de formation des étudiants sur les tourbières.
L’objectif de la mission est d’apporter l’expertise à la production d’une cartographie améliorée et l’exploration des données scientifiques de la zone des tourbières de la Cuvette et du Bassin du Congo en vue d’une gestion durable des écosystèmes.
A travers cette expérience, le ministère en charge de l’Environnement accompagne les universités de Kinshasa et de Kisangani (République démocratique du Congo), Marien-Ngouabi (Congo), Leeds (Angleterre) et celle de Saint André dans le transfert des compétences et l’appropriation des connaissances scientifiques qui peuvent contribuer très directement à l’amélioration du sort de l’homme et de son existence quotidienne.
Dans les forêts des villages Ossangou I et Otséndo, en moyenne dix parcelles ont été identifiées au préalable par les experts pour effectuer les prélèvements et les travaux de recherche.
Sur l’une des parcelles dans la forêt du village Ossangou I, les échantillons de la tourbe ont été prélevés devant les membres de la délégation. Ces éléments prélevés sur une profondeur de cinquante à cent mètres et plus du sous-sol permettront de faire des investigations paléontologiques et ainsi, les experts s’informeront sur l’évolution du climat, sur sa variation au fil des années ainsi que sur la mutation du couvert végétal et sur son niveau de dégradation.
Plusieurs autres méthodes traditionnelles ont été également installées dans les forêts des villages Ossangou I et Otséndo pour recueillir la litière. A partir des échantillons collectés dans ces forêts de la Cuvette, sur différents sites, ces experts ont analysé des plantes, des arbres et l’ensemble de l’écosystème afin de suivre l’évolution du climat, au temps passé, dans la zone concernée par la recherche. D’ailleurs, un expert a affirmé qu’il y a des plantes et arbres qui sont caractéristiques aux zones des tourbières.
Prélude à l’entame de la mission en forêt, la délégation a présenté l’intérêt du projet à Rodolphe Boris Ngandza, secrétaire général de la préfecture de la Cuvette qui a, d’ailleurs, encouragé ces recherches innovantes dans le cadre de l’accompagnement de l’action du gouvernement.
A tour de rôle, ces experts ont déroulé l’importance de leurs investigations. « Nous venons à cet événement particulier qu’est le lancement de la première campagne de collecte des données sur les tourbières. Une bonne connaissance de ces tourbières contribuera à leur bonne gestion et à notre équilibre vital », a indiqué Diana Kopanski, experte au PNUE.
« Nos équipes ont participé à la production de la première carte sur les tourbières au Congo. Les données ont été collectées dans le département de la Likouala. Aujourd’hui, nous sommes contents de découvrir la Cuvette et procéder à la collecte des données dans ce département afin de produire une carte meilleure par rapport à celle qui existe déjà. Pendant ce travail, nous allons aussi procéder à la formation de tous ces étudiants à la collecte et au traitement des données », a développé Simon Lewis, professeur chercheur à l’université de Leeds.
Pour sa part, l’enseignant chercheur Suspens Ifo, professeur à l’Université Marien-Ngouabi, a ajouté: « Notre université travaille avec l’université de Kisangani depuis le début de ce projet. Nous voulons amplifier cette formation des étudiants à travers cette opportunité car il y a très peu d’experts ».