Forestnews.cifor – Malgré sa taille, le Bassin du Congo attire moins de fonds que les autres grandes zones forestières.

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Le Bassin du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, mais il est loin derrière. Le Bassin du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, mais il est loin derrière l’Asie du Sud-Est et la région amazonienne en termes de financement international pour la gestion durable et la protection de la nature, d’après une analyse des fluctuations financières entre 2008 et 2017.

 

La forêt tropicale d’Afrique centrale est un bien public mondial. Pour renforcer le soutien international à ce thermostat naturel et havre de biodiversité, il faut une meilleure gouvernance et de meilleures capacités du côté des pays, une meilleure coordination entre les organismes de financement et des stratégies pour attirer les investissements privés.

Aperçu des flux financiers

Le bassin du Congo a capté 11,5 % des financements internationaux au cours de la dernière décennie, tandis que l’Asie du Sud-Est et l’Amazonie ont reçu respectivement 54,5 % et 34 %, selon une nouvelle analyse menée par l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC) de la Commission des forêts de l’Afrique centrale (COMIFAC).

Jusqu’à présent, il n’existait pas de chiffres consolidés sur la manière dont les acteurs publics et privés investissent dans les trois principaux bassins forestiers tropicaux du monde, ce qui fait de cet aperçu des flux financiers une première étape cruciale pour évaluer la situation générale dans le monde et envisager les perspectives.

L’étude montre que les forêts d’Afrique centrale ont reçu 2 milliards de dollars de sources bilatérales (52,5 %) et multilatérales (47,5 %), l’Allemagne représentant 25 % du financement, suivie par l’Union européenne et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). La plupart des fonds sont allés à la République Démocratique du Congo (40 %), au Tchad (17 %) et au Cameroun (14 %).

En ce qui concerne les thèmes, le financement s’est concentré sur la politique et la gestion des forêts et de l’environnement (41 %), suivi par la gestion et la conservation de la biodiversité (36,9 %) et la recherche et l’éducation environnementales (13,8 %).

La demande nationale et internationale croissante de produits forestiers, notamment de bois et de combustibles ligneux, est l’un des principaux moteurs de la perte de forêts en Afrique centrale. Cependant, le développement forestier durable et l’utilisation du bois comme source d’énergie n’ont obtenu que 8,3 pour cent du financement.

Prêts contre subventions

La capacité de s’endetter, un profil de risque plus faible, des créanciers importants et des relations diplomatiques plus solides avec les pays donateurs pourraient être quelques-unes des raisons pour lesquelles l’Asie du Sud-Est et la région amazonienne attirent plus facilement les finances internationales.

 Prenons l’exemple des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux qui financent le secteur forêt-environnement en Afrique centrale : la plupart d’entre eux le font sous forme de subventions, alors qu’ils ont parfois recours aux prêts pour les pays des autres bassins tropicaux. L’Asie du Sud-Est, par exemple, a reçu 885 millions de dollars de la Banque mondiale, principalement sous forme de prêts.

 En revanche, le Bassin du Congo n’a pas eu de projets forestiers approuvés par le Fonds vert pour le climat (FVC) jusqu’en 2017, et la région n’a obtenu que 7,6 % des fonds des donateurs bilatéraux destinés au secteur forêt-environnement dans les tropiques.

 Une exception notable à cette tendance est l’Union européenne, qui a accordé la priorité à l’Afrique centrale (329 millions de dollars) par rapport au Bassin de l’Amazonie (122 millions de dollars) et à l’Asie du Sud-Est (86,5 millions de dollars).

 Attirer des fonds internationaux

La conservation et la gestion durable du Bassin du Congo sont importantes du point de vue des moyens de subsistance, de la biodiversité et de la régulation des régimes climatiques et pluviométriques, aux niveaux local et mondial. Les enjeux sont si importants qu’il est dans l’intérêt du monde de préserver ces forêts et les services qu’elles fournissent.

 Les pays d’Afrique centrale pourraient commencer par améliorer la gouvernance de la gestion de l’APD et réduire la perception des risques parmi les investisseurs privés et les donateurs. Les contributions du secteur privé ont été très modestes jusqu’à présent, mais l’amélioration de questions telles que la sécurité foncière et la sécurité juridique pourrait attirer de nouveaux investissements.

 L’un des moyens pour y arriver serait, par exemple, la certification du bois d’œuvre, la restauration des paysages forestiers et des plans de gestion environnementale et sociale d’entreprise comme moyen de compenser leurs émissions de carbone.

Source: Forest News – CIFOR

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