LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSEQUENCES EN AFRIQUE CENTRALE

Le Groupe des Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) définit le Changement climatique comme une « modification » du climat causée directement ou indirectement par l’activité humaine, altérant la composition de l’atmosphère mondiale en plus de la variabilité naturelle du climat observée sur des périodes comparables (GIEC 2007).

 

En effet, les concentrations du Dioxyde de Carbone (CO2) au cours du siècle passé, ont augmenté par rapport aux niveaux préindustriels. Cette augmentation a engendré l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses et les fortes précipitations dans différents pays et variant d’une région à une autre. En 2020 par exemple, 313 catastrophes naturelles majeures se sont produites dans le monde, causant :

  • 15082 millions de pertes en vies humaines et affectant 98,9667 millions de personnes ;
  • des pertes économiques directes de 173,133 milliards de dollars par an,etc.

Tandis que, la décennie 2000-2010 a enregistré un total estimé de 1 077 683 de pertes en vies humaines et 2,4 milliards de personnes touchées par les catastrophes (Global Natural Assessment report, 2020).

L’Afrique sub-saharienne a enregistré 1 603 catastrophes naturelles soit 18% des estimations mondiales, dont 39% d’épidémies et 37% d’inondations. Les sécheresses représentent 8% des catastrophes, soit le double des chiffres mondiaux. Le Mozambique, le Kenya, les Comores et les Seychelles ont été touchés par de multiples intempéries. Parmi les pays cités, le Mozambique est alors considéré comme le plus vulnérable (Marshall M., et al., 2016).

Les pays de l’Afrique centrale ont également subi des impacts notamment, l’Angola, a connu la pire sécheresse depuis 40 ans, qui s’est étendue géographiquement de trois provinces en 2020 à six en 2021. Selon un rapport de la PAM, 1,58 million de personnes auraient été affecté par l’insécurité alimentaire entre fin 2021 et mars 2022 (Reliefweb. “Angola – Severe drought, ECHO Daily Flash of 29 October 2021).

Le Congo a connu de fortes précipitations en fin 2019. Celles-ci ont entraîné de graves inondations et glissements de terrain à Brazzaville avec près de 50 000 personnes affectées et de nombreuses infrastructures détruites.

Le Gabon a enregistré de fortes pluies entrainant des graves inondations à Port –Gentil. (https://urlz.fr/hzcV. )    

Comme d’autres pays africains, les pays d’Afrique Centrale, se sont engagés dans la lutte contre le changement climatique par la ratification et l’adhésion aux conventions internationales, la mise en œuvre des plans /politiques d’adaptation et d’atténuation, l’adoption de lois sur la protection de l’environnement et lois spécifiques/sectorielles. La majorité de ses pays ont révisés leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) conformément à l’Accord de Paris 2015, aux exigences de la COP 26 à Glasgow, 2021 et de la COP 27 en Égypte 2022. Malgré le fait que les pays de l’espace COMIFAC contribuent très peu à la production mondiale d’émissions de gaz à effet de serre, ils sont grandement et sévèrement affectés par la plupart des impacts du changement climatique notamment l’augmentation des températures et l’élévation du niveau de la mer dans le Golfe de Guinée.

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