Lutter contre la désertification et promouvoir la gestion durable des terres en Afrique centrale

Malabo, Guinée Equatoriale, 27-29 septembre 2023- Organisé par le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC avec l’appui technique et financier de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le douzième atelier du Groupe de Travail du suivi de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification (CNULCD) de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC)  a pris fin ce jour. 

La rencontre avait pour objectifs principaux de faire un décryptage sur les recommandations de la quinzième session de la Conférence des Parties (CdP15) à la CNUCLD tenue du 9 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire et de préparer les pays de l’espace COMIFAC à participer à la vingt et unième session du Comité Chargé de la Mise en œuvre des recommandations de la Convention qui se tiendra du 12 au 18 novembre 2023 à Samarkand en Ousbékistan.

Présidée par Monsieur Fidel ESONO MBA EYUAN, Secrétaire d’Etat du Ministère des Forêts et de l’Environnement de la République de Guinée Equatoriale, l’atelier a connu la participation d’une trentaine de participants  comprenant : les Points Focaux Nationaux de la CNULCD, les représentants des administrations nationales et les Coordonnateurs Nationaux COMIFAC des pays suivants : Burundi, Cameroun, Congo, Guinée Equatoriale et Tchad. Y ont également pris part, les représentants des organisations internationales, des organisations de la société civile suivantes : COMIFAC, CEBEVIRHA, CBLT, CILSN Cameroun, UICN, GIZ, REFADD Guinée Equatoriale.

A l’issue de l’atelier,  les participants ont formulé des recommandations à l’endroit du Secrétariat exécutif de la COMIFAC, des points focaux CNULCD, fais des observations sur le processus de revision du plan de convergence de la COMIFAC et élaboré une feuille de route 2023-2024 du GTCCD.

Pour mémoire, en 2019, le GIEC rappelait le rôle central que les terres jouent dans le système climatique. Les émissions de gaz à effet de serre issues en particulier de l’agriculture, de l’élevage, de la déforestation et de la dégradation des terres et des écosystèmes forestiers sont en effet responsables de 23% du total mondial des émissions d’origine humaine.
Dans le même temps, les processus naturels des terres absorbent l’équivalent d’un tiers des émissions de CO2 des énergies fossiles et de l’industrie. L’IPBES, plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, estime également que restaurer 350 millions d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030 pourrait générer l’équivalent de 9 000 milliards de dollars de services écosystémiques et absorber 13 à 26 gigatonnes de gaz à effet de serre.

A propos de l’AFR 100

L’AFR100 est un effort panafricain mené au plan national dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de paysages déboisés et dégradés en Afrique d’ici 2030.

Les engagements annoncés dans le cadre de l’AFR100 soutiennent également le Défi de Bonn adopté en Allemagne en 2011, dont l’objectif global est de restaurer 150 millions d’hectares d’ici 2020, la Déclaration de New York sur les forêts qui étend le défi à 350 millions d’hectares d’ici 2030 et l’Initiative africaine pour des paysages résilients (African Resilient Landscapes Initiative, ARLI) visant à promouvoir une gestion intégrée des paysages pour s’adapter au changement climatique et en limiter les effets.

La convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification

La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD ou UNCCD en anglais), adoptée à Paris en 1994, est l’une des 3 conventions de Rio, au même titre que celles portant sur les changements climatiques et la diversité biologique.

La CNULCD est née de la mobilisation des pays en développement pour faire face à l’insuffisance des deux autres conventions de Rio pour traiter des enjeux qui leur étaient propres. Elle concerne principalement la conservation, la gestion durable et la restauration des terres et constitue un pont entre les thématiques d’environnement, de développement, de climat, de biodiversité et de sécurité alimentaire. Cette Convention est entrée en vigueur en 1996 et compte 197 Parties (196 États et l’Union européenne).

La COMIFAC appuie la mise en œuvre de la Convention à travers un Groupe de Travail denomé GTCCD et lui apporte un soutien technique et financier.

Les thématiques de la Convention portent sur les sécheresses,  la restauration des terres, les tempêtes de sable et de poussière, ainsi que des sujets transversaux aux programmes de la Convention : régimes fonciers, genre et migration.

Le communiqué final suivra

Add Comment

Newsletter

Contact

BP: 20818 Yaoundé Cameroun
Tél: +237 222 20 56 51(52)
Fax: +237 222 20 56 52
Horaires: 8h à 16h du lundi à vendredi

COMIFAC © 2024. All Rights Reserved.

to top