MEPDD (TCHAD) : La question de la biodiversité préoccupe

« La biodiversité est à la base de la vie sur terre, qu’il s’agisse de la santé et du bien-être de l’homme, de la sécurité alimentaire et hydrique, de l’économie ou des moyens de subsistance. Au Tchad, on retrouve d’immenses ressources naturelles tant sur les plans forestier, hydrique, minier et de la biodiversité », mentionne les responsables de la direction de la Faune et des Aires Protégées du Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable (MEPDD) en lançant officiellement le Projet d’Appui aux Actions Anticipées du nouveau cadre mondial biodiversité “Kunming-Montréal 2022” au Tchad.
Laquelle direction précise que le Tchad possède aujourd’hui, une grande réserve de terres arables dont l’exploitation, couplée à une bonne gestion des réserves hydriques pourrait assurer la création de nombreux emplois conduisant à la sécurité alimentaire, y compris la diminution de la malnutrition. « Le renforcement de la gouvernance et de la gestion durable de ces richesses naturelles peut donc jouer un rôle primordial dans la stabilisation et le relèvement du pays », mentionnent les responsables de cette direction.
Malheureusement, notent-ils, la dégradation de ces écosystèmes et de la biodiversité est d’autant plus dommageable qu’elle intervient dans des zones où les alternatives économiques pour les populations sont quasi inexistantes avec des conséquences aussi sur la sécurité alimentaire, l’emploi, la santé, la résilience climatique et également la sécurité.
Sur le plan climatique, expliquent les responsables de cette direction, les projections montrent qu’au Tchad, les précipitations devraient devenir plus instables en termes de durée, d’intensité et de fréquence. « Ceci risque d’affecter la production agricole et la sécurité alimentaire et affaiblirait la capacité de l’environnement à fournir des ressources et des services essentiels. Les sécheresses observées au centre du pays poussent de plus en plus de pasteurs transhumants à descendre plus au sud du Pays, ce qui risque d’entraîner entre autre de plus en plus de surpâturage », ajoutent-ils.
Il est à noter que faisant partie à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) depuis Avril 1993, le Tchad s’était engagé à mettre en œuvre les trois objectifs de cette Convention, à savoir : la conservation de la biodiversité, l’utilisation durable de cette biodiversité et le partage juste et équitable des avantages qui découlent de cette utilisation. C’est ainsi qu’il a élaboré en 1999 sa première Stratégie Nationale et Plan D’Action de la Diversité Biologique, et devrait la réviser conformément au plan stratégique biodiversité 2011-2020 avec les 20 objectifs d’Aichi.
Aujourd’hui, cette biodiversité est menacée à un niveau sans précédent en raison de l’augmentation de la pollution, de l’exploitation des ressources, de la modification de l’utilisation des sols, des espèces envahissantes et du changement climatique, entre autres.
C’est ainsi que s’appuyant sur l’ambition énoncée dans le plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et ses objectifs d’Aichi pour la biodiversité, le cadre mondial pour la biodiversité (CMB) adopté en décembre 2022 Montréal vise à stopper et à inverser la tendance à la perte de biodiversité dans l’intérêt de la planète et des populations.
Edouard Takadji (Attaché de Presse/MEPDD)

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