Un mécanisme de financement direct des femmes autochtones d’Afrique centrale

Brazzaville, République du Congo 13 mai 2023- Le premier forum des femmes autochtones et locales d’Afrique centrale et du bassin du Congo s’est achévé hier par la lecture de la Déclaration de Brazzaville.

Pendant quatres jours, plus de 150 femmes venues des bassins du Congo, d’Amazonie, d’Australie, et du Bornéo Mékong ont pu échanger entre elles puis directement avec les philanthropes tels que le Bezos Earth Fund et le Christensen Fund sur les différents problèmes qu’elles rencontrent dans leurs pays respectifs et sur les initiatives qu’elles ont mis en place. Les participantes ont identifié quatre domaines prioritaires pour un appui direct en faveur de la biodiversité. Il s’agit du renforcement des capacités techniques et institutionnelles des organisations de base, des associations et des réseaux de femmes autochtones et des communautés locales, et la facilitation de l’accès au financement direct pour les organisations dirigées par des femmes autochtones et des femmes des communautés locales.

« Je suis contente, parce que d’habitude, ils parlent directement avec les grandes organisations internationales, ils ne nous écoutent pas. Maintenant, ils connaissent nos besoins, » explique Marleine Saïra Flora Nguie, une participante autochtone de la République du Congo et membre du REPALEAC.

Selon Omaira Bolaños, directrice des programmes Justice de genre de RRI, c’était l’occasion de démontrer le rôle et les expériences des femmes autochtones en matière de résilience et d’adaptation climatique afin qu’elles puissent accéder aux fonds.

« Nous, les femmes, sommes en première ligne de la biodiversité et de la résilience climatique. Il est important que nous soyons prises en compte, que nous soyons écoutées et que nous puissions agir », affirme Brunelle Ibula Bolondo, une autochtone mutwa de la République démocratique du Congo (RDC).

L’idée d’un mécanisme de financement direct des femmes autochtones d’Afrique centrale pour la protection de la biodiversité sollicité par les femmes autochtones qui va soutenir les activités économiques des femmes et des filles dans le contexte de la résilience climatique a fait l’unanimité.

« Les femmes sont à 99% des personnes qui ne sont pas allées à l’école. Les rares projets auxquels les femmes arrivent à répondre, ce sont des projets avec toute une série d’intermédiaires et donc s’ il y a pas un accès direct au financement. C’est la catastrophe » affirme Aïssatou Oumarou la vice-présidente de Répaleac .

Si les bailleurs n’ont fait aucune promesse concrète de dons, les femmes autochtones se réjouissent d’avoir été entendues. « Pour moi, c’était le plus important. C’est déjà un premier pas», dit Marleine Nguie.

Le Directeur de la stratégie mondiale du Christensen Fund, Casey Box, ainsi que la coordinatrice du RRI, Solange Bandiaky-Badji, ont été chargés de s’assurer de la bonne mise en œuvre de la feuille de route préparée sur trois ans.

La Commission des Forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC) était representée à ces assises par l’experte communication Madame Louisette Sylvie YEBEL qui a réitéré l’engagement de l’institution à soutenir les populations autochtones d’Afrique centrale.

Cette rencontre a été organisée par le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers  en Afrique centrale (REPALEAC) et l’Initiative des droits et ressources (RRI)

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